Les bienfaits du gombo sur la digestion et la peau

Le gombo, nommé aussi okra, okro, bamia, lady’s finger … Il ne fait pas partie des aliments phares des naturopathes (comme les algues, les graines germées, le pollen frais….) … Mais je l’ai découvert depuis peu et je l’adore. J’ai donc fait des recherches dessus, et ai trouvé plein de bienfaits nutritionnels et des propriétés intéressantes pour la vitalité. Je vous fais donc part ici de ses utilisations traditionnelles et modernes, ainsi que ses avantages pour la santé selon des études, et son utilisation en cuisine. Personnellement, j’ai adoré sous goût et sa texture (qui ne plaît pas à tous).

Le gombo est un légume tropical et subtropical venant d’Afrique de l’Est (Ethiopie et Soudan) et que l’on trouve aussi à présent en Afrique de l’ouest, les Caraïbes, en Amérique et en Asie). Il appartient à la famille des Malvacées. Ce légume aux gousses vertes et visqueuses est apprécié pour sa saveur unique, à partir du moment où la texture ne rebute pas.

Voyons ensemble les bienfaits du gombo, notamment sur la digestion et la peau. Mais avant tout, examinons ces bienfaits nutritionnels.

Les bienfaits nutritionnels du gombo

Le gombo, ou Abelmoschus esculentus, est une source précieuse de nutriments essentiels, rendant ce légume particulièrement bénéfique pour la santé. Le gombo a des bienfaits, notamment sur la peau et la digestion. Mais voyons avant sa composition nutritionnelle, riche et variée en vitamines et minéraux, pour 100 grammes de gombo cuit :

  • Calories : 33 kcal (faible !)
  • Index glycémique : 20 (faible aussi !)
  • Protéines : 1,9 g
  • Graisses : 0,2 g
  • Glucides : 7,5 g
  • Fibres alimentaires : 3,2 g
  • Sucres : 1,5 g
  • Vitamine C : 23 mg
  • Vitamine K : 31,3 mg
  • Vitamine A : 36 µg
  • Folate : 60 µg
  • Thiamine (vitamine B1) : 0,2 mg
  • Vitamine B6 : 0,215 mg
  • Magnésium : 57 mg
  • Calcium : 82 mg
  • Potassium : 299 mg
  • Sodium : 7 mg

Le gombo : des bienfaits sur la peau, la digestion, et autres

Le gombo est non seulement une source riche en nutriments essentiels, mais il possède également des propriétés remarquables, principalement attribuées à ses polysaccharides, polyphénols et autres composés bioactifs. Le gombo a des bienfaits sur la peau, la digestion, le système cardio-vasculaire… Voyons plus en détails :

Les polysaccharides du gombo, en particulier son mucilage, substance visqueuse, sont connus pour leurs propriétés intéressantes ci-après :

  • Effets anti-fatigue
  • Effets hypoglycémiants : Les études ont montré que le mucilage du gombo peut aider à réguler les niveaux de glucose dans le sang, grâce à leurs propriétés hypoglycémiques. Le mucilage, en ralentissant l’absorption des sucres, joue un rôle clé dans ce processus. Cette propriété est particulièrement bénéfique pour les personnes atteintes de diabète ou ayant une insulino-résistance, en aidant à prévenir les pics de sucre dans le sang après les repas.
  • Activités antioxydantes et anti-inflammatoires : Les composés bioactifs du gombo, tels que les polyphénols et les flavonoïdes, possèdent de fortes propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Ils aident à réduire le stress oxydatif et l’inflammation, contribuant ainsi à la prévention de nombreuses maladies chroniques.
  • Neuroprotection : Les propriétés neuroprotectrices du gombo sont explorées pour le traitement de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. Les antioxydants présents dans le gombo aident à protéger les cellules nerveuses contre les dommages oxydatifs.
  • Propriétés anti-microbiennes: Des études ont montré que les polysaccharides du gombo ont des effets antimicrobiens, aidant à combattre les infections.
  • De plus, des recherches ont montré que la lectine de gombo a des effets antitumoraux, notamment sur les cellules de cancer du sein humain. Ces effets sont attribués à la capacité de la lectine à induire l’apoptose (mort cellulaire programmée) des cellules cancéreuses, tout en épargnant les cellules saines.
  • Au niveau digestif : Le mucilage du gombo aide à apaiser les irritations de l’estomac et des intestins, facilitant ainsi la digestion et prévenant des conditions comme la gastrite et ulcères (dus à helicobacter pilori). De plus, ses propriétés laxatives douces aident à prévenir la constipation, agissant comme un laxatif de lest. Le mucilage absorbe l’eau et ajoute du volume aux selles, facilitant leur passage et aidant à prévenir la constipation.

Utilisations traditionnelles

Depuis des siècles, le gombo est utilisé traditionnellement dans divers buts :

  • Infections
  • Inflammations cutanées : Son mucilage est appliqué pour apaiser les irritations et les brûlures de la peau et des muqueuses, comme l’aloe vera.
  • Problèmes digestifs : Le gombo est couramment utilisé pour traiter des troubles digestifs tels que la dysenterie et les infections parasitaires. Son mucilage aide à apaiser les inflammations de l’estomac et des intestins, et est utilisé pour combattre la gastrite. Comme vu plus haut, son mucilage absorbe l’eau et gonfle, ce qui aide à (comme le psyllium) et combatte la constipation.
  • Irritations des reins et du système urinaire : Dans certaines traditions, le gombo est utilisé pour soulager les irritations des reins et du système urinaire. Ses propriétés apaisantes et hydratantes sont bénéfiques pour ces organes sensibles.

Comment le cuisiner

Le gombo est un ingrédient polyvalent qui peut être utilisé dans une variété de plats culinaires. Voici quelques idées pour intégrer le gombo dans votre alimentation quotidienne :

  • Soupe et ragoût, où son mucilage aide à épaissir le bouillon, créant une texture riche et veloutée. Ou aussi l’utiliser pour des recettes de sauce au gombo
  • Salades : Le gombo cru ou légèrement blanchi peut être ajouté aux salades pour un croquant nutritif.
  • Friture : Le gombo frit est une collation populaire dans de nombreuses cultures ; en naturopathie, il est conseillé d’éviter ou limiter seulement à des occasions les fritures.
  • Grillé ou rôti .
  • Couscous : Dans certaines régions du Sahel, le gombo est ajouté au couscous pour empêcher les granules de coller entre eux.
  • Substitut de café : Les graines mûres séchées du gombo peuvent être torréfiées et moulues pour être utilisées comme substitut de café. Il offre une alternative sans caféine au café traditionnel.

Culture et limites du gombo

Le gombo est réputé être une plante facile à cultiver, ce qui en fait un choix populaire parmi les jardiniers et les agriculteurs, notamment dans les régions aux climats chauds et humides. Il s’adapte bien à une variété de sols, bien qu’il préfère les sols bien drainés et riches en matières organiques. Il tolère les conditions de sécheresse et peut prospérer dans des zones où d’autres cultures alimentaires échouent, mais ne tolère ni le gel ni l’engorgement d’eau. Il est relativement résistant aux maladies et aux ravageurs, ce qui réduit le besoin d’utilisation de pesticides.

Les gousses de gombo doivent être récoltées régulièrement, souvent tous les deux jours, pour éviter qu’elles ne deviennent trop matures et fibreuses. De plus, les gousses fraîches sont très périssables, se détériorant rapidement à température ambiante.

Le gombo a des petits poils ou épines, ce qui peut provoquer des démangeaisons et des irritations cutanées chez certaines personnes lors de la récolte ou de la préparation culinaire. Le port de gants et de manches longues peut aider à prévenir ces réactions.

A tester ! Car le caractère mucilagineux du gombo, et pour être plus juste : gluant, n’est pas apprécié de tous !

Pour conclure sur les bienfaits du gombo (sur la peau, la digestion et autres)

La valeur nutritionnelle du gombo, combinée à ses multiples avantages pour la santé, en fait un super aliment. On lit souvent qu’il soutient la grossesse en fournissant du folate (vitamine B9), mais en réalité, oui il en apporte, mais à des doses bien faibles (loin des AJR pour 100g), qu’il convient de compléter par d’autres sources. Le gombo a des bienfaits sur la digestion (grâce à ses fibres et son mucilage), sur la peau (anti-inflammatoire), il favorise la santé cardiovasculaire en réduisant le cholestérol et la glycémie. Ses propriétés antioxydantes entrent aussi dans le cadre d’une alimentation saine.

 

 

Sources :

  • National Research Council. (2006). Okra. Lost Crops of Africa: Volume II: Vegetables. Lost Crops of Africa. 2. National Academies Press. ISBN: 978–0–309-10333-6. doi: 10.17226/11763 
  • Grafting modification of okra mucilage: Recent findings, applications, and future directions (2020) PMID: 32747285
  • Okra (Abelmoschus esculentus L.) as a Potential Functional Food Source of Mucilage and Bioactive Compounds with Technological Applications and Health Benefits (2021)  PMID: 34451728
  • Effect of Abelmoschus esculentus (okra) on metabolic syndrome: A review (2020) PMID: 32222004
  • Phytochemical information and pharmacological activities of Okra (Abelmoschus esculentus): A literature-based review (2019) PMID: 30346086 
  • Glycosylated Compounds from Okra Inhibit Adhesion of Helicobacter pylori to Human Gastric Mucosa (2004) PMID: 32222004
  • Lectin of Abelmoschus esculentus (okra) promotes selective antitumor effects in human breast cancer cells (2014)
  • In vivo anti-ulcerogenic effect of okra (Abelmoschus esculentus) on ethanol-induced acute gastric mucosal lesions (2017)
  • Anticomplementary and hypoglycemic activity of Okra and Hibiscus mucilages (1989)
  • Neuroprotective effects of quercetin, rutin and okra (Abelmoschus esculentus Linn.) in dexamethasone-treated mice (2011)
  • Antioxidant and anti-fatigue constituents of okra (2015)

Je suis Céline Jablonski, praticienne naturopathe à Paris et en visio, certifiée, adhérente au Syndicat des Professionnels de la Naturopathie, et formatrice en école de naturopathie. J’aide les personnes à retrouver un équilibre physique et émotionnel via les techniques naturopathiques (alimentation, activité physique, gestion du stress, usage de plantes…).

Via ce blog, je vous partage d’une manière accessible des connaissances et expériences que je trouve utiles, pour vous permettre d’aller mieux.

Ces conseils ne remplacent ni ne doivent vous priver de consulter votre professionnel de santé.